- call it love and devotion [r/mal]

L'attente. Cette vertu que certains - peu - possèdent avec assurance, une valeur sûre ou nulle. Une réaction des nerfs, du système centrale; comportement adéquat en société, la politesse - lui dicterait sa mère en lui tenant fermement le menton pour être certaine que la notion est entré dans son cerveau. Malheureusement, ses doigts se tortillent sous cette impatience qui ne fait pas avancer les minutes. Non, elle retient chaque seconde, fait couler le sablier trois fois avant de finalement changer l'aiguille sur l'immense horloge blanche du mur de la salle d'attente. Encore ce mot vile; attente. Un râle sort de sa gorge qui n'en peut plus, qui a envie de quitter les lieux en moins de deux. Qui la tiendrait responsable? Qui donc l'accuserait, la rendrait coupable de quitter l'endroit que tous peuvent admettre être celui qu'il déteste le plus? L'hôpital de Bayside - en plus d'un nom plus que ridicule, elle devait se coltiner des tonnes de vieux pervers qui la guettaient des yeux. Un jeans, décision qui la fait soudainement relaxer. Elle ramène, cependant, sa veste contre elle pour s'assurer le moins de nudité possible. Ses cheveux en une queue de cheval démontre qu'elle ne cherche pas non plus à avoir le moindre contact avec qui que ce soit. Mais comment diable a-t-elle pu faire preuve de négligence à un tel point? Bien sûr, que peu importe son prénom il était séduisant. Évidemment qu'elle avait bu une somme considérable d'alcool, assez pour faire une connerie. Mais ça? Ça, franchement, ça se ramenait au top de sa liste de stupidités jamais accomplis jusqu'à maintenant. Elle, Savie Schuyler qui fait parti pourtant d'un gang recherche de voleuses. Elle, qui ment et manipule pour ne pas que l'on sache la vérité sur sa situation, sur ses pépins. La métaphore lui file la nausée. Ô cette nausée qui lui traverse la gorge avec acidité. Elle peut déjà sentir l'urgence de se rendre à une toilette proche. Ce que, bien heureusement, elle ne fait pas. Non, quelque chose attire son regard du coin de l'oeil: un blond. Une silhouette familière. Une qui est sans nul doute très rassurante. Est-il au courant? Viens la paranoïa qu'elle ne peut contrôler. « Mal! Pourquoi tu es ici? Tout va bien? » La pointe de nervosité dans sa voix est facilement décelé. Après tout, Savie est une mauvaise actrice. La brune s'approche et appose une main sur son bras dans un geste rassurant, de soutiens. Elle décide de se rasseoir sentant déjà l'envie de gerber tout son petit-déjeuner revenir. L'explication devrait être censé. Bien qu'elle-même ne veut pas entrer dans les détails, un plan entre dans sa tête. Une amie, pas moi. Récitait-elle déjà dans ses pensés. Oui, le coup de l'amie fonctionnait toujours. N'est-ce-pas? Ils sont visiblement tous les deux assis un à côté de l'autre lorsque le docteur sort de la salle et marche vers elle. Merde. « Mademoiselle Schuyler, heureux de voir que êtes soutenus dans cette épreuve. Si vous et le père voulez bien me suivre. » Bam. Tout arrive trop rapidement, ô elle l'a vu venir, le médecin sournois. Mais pas à ce rythme, pas ses mots si cruels à ses oreilles. Savie baisse le regard, se mord la lèvre et n'ose même pas regarder dans la direction de son ami, la honte sur ses traits. Il venait de découvrir son secret, plus question de dire à voix haute l'excuse stupide qu'elle venait d'inventer. Le médecin repart dans la salle, attendant visiblement leur arrivé. Ce qui leur laisse quelques minutes. Mais Savie est bouche bée, ne sait que dire ou faire devant une situation assez difficile qui la ramène à la réalité.