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 coconut. #lloyd.

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MessageSujet: coconut. #lloyd.   coconut. #lloyd. EmptyDim 30 Avr - 13:15

lloyd&wilhemina
t'as peut-être abusée. t'as peut-être trop pris. trop ingurgité. poudre blanche qui chatouille ton nez. eau russe qui brûle ton gosier. t'as enchaîné. sans même te rendre compte des conséquences. la tête qui tourne. les jambes qui flageolent. t'es faible. et pourtant, tu te sens invincible. telle super-woman. ou plutôt harley quinn, à en voir ta tête. ta coiffure complètement défaite. ta robe déchirée sur un côté. tes escarpins dans une main. t'oses même pas regarder ton visage. t'es certaine que ton maquillage a laissé des traces. tête de panda. ou, tête d'une nana un peu trop défoncée. tu ris sans en connaître la raison. le gars qui te conduit te regarde d'un air interrogateur. tu ne fais même pas attention à lui. tu l'as payé. alors, tu veux seulement qu'il te mène du point a au point b. sans poser de questions. sans te tuer du regard à chaque fois que tu menaces de déverser ta soirée sur sa banquette arrière. t'en as pris possession, de cette banquette. allongée. t'as carrément l'impression d'être dans une limousine. mais, t'es seulement dans un vieux taco. un taxi que t'as appelé. t'avais pas le courage d'attendre mieux. d'attendre quelque chose a ta juste valeur. non, t'as besoin de rentrer, willa. de te glisser dans tes draps froids. de fermer tes yeux. de te reposer. t'as l'impression que le trajet dure une éternité. tes yeux fixés sur le paysage. un paysage qui ne tourne pas rond. si, justement. tout tourne. même le lampadaire que tu fixes. ne vomis pas maintenant. tu te dois de garder un semblant de dignité, willa. au moins pour la forme. pour que ce gars n'ait pas à laver la banquette arrière de sa caisse. ouais, t'es assez compatissante. t'imagines ne pas être la seule. la seule jouvencelle en détresse à menacer de ruiner son dimanche matin.
et, la voiture qui ralentit enfin. les billets que tu jettes au gars. sans même lui accorder un coup d'oeil. tu déambules jusqu'à la porte d'entrée. tu ne sais même pas l'heure qu'il est. tard, sûrement. ou tôt, selon les personnes. la discrétion, tu ne connais pas. mais tu tentes de t'y faire. pour ne pas réveiller lloyd. pour ne pas réveiller leo, surtout. la cohabitation, ça te connait. être discrète à point d'heure, tu ne sais pourtant pas faire. t'as eu l'habitude. de vivre à plusieurs. de vivre avec eux. mais, t'as jamais su devenir souris. toi, t'es un chat. féline. et tu viens déposer ton sac à main sur le canapé. ta veste que tu laisses s'échouer sur le sol. bordélique. ta robe que tu retires doucement. à tâtons, dans l'obscurité. te voilà à chercher un semblant de lumière. les yeux plissés. le décor fait encore des siennes. tu n'arrives pas à te concentrer sur ton but. ta chambre. celle au bout du couloir. celle accolée à la pièce où l'intimité de lloyd règne. et, dans une démarche pas franchement sereine, tu t'avances vers ton objectif. et c'est sans compter sur ton corps qui en décide autrement. tes pieds qui viennent se prendre dans un objet non-identifié. ta chute accompagné d'un bruit fracassant. et ton rire qui émane d'entre tes lippes. tu n'arrives pas à te retenir tant la situation est hilarante. ton cul scellé au sol. tu viens t'allonger sur le carrelage froid du couloir. ton rire qui ne cesse de s'interrompre.
d'accord. t'as abusé, wilhemina.
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Lloyd Sterling

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MessageSujet: Re: coconut. #lloyd.   coconut. #lloyd. EmptyLun 1 Mai - 20:47

Regard alerte, respiration erratique, Lloyd le génie du sommeil peine à trouver le repos sous la mélopée des expirations apaisées de Bethany, signe d'un sommeil sans rêves. Putain. Malgré un lit de cent-quatre-vingt et une volonté farouche de s'éloigner d'elle, son corps réagit à sa fiancée comme à une bactérie étrangère, déclenchant un branle-bas de combat qui le maintient radicalement éveillé. Sa nuque se tend, dotée d'une conscience accrue de sa présence dans son dos et toute sa colonne vertébrale est nouée par une réaction épidermique qu'il ne contrôle pas : un rejet. Un rejet absolu de sa personne, aggravé par les semaines, les mois, les années en la compagnie d'une fleur fanée dont les épines se multiplient à mesure que les pétales s'effondrent. Et Lloyd, il serre la mâchoire à s'en faire exploser les dents d'opaline : morphée a toujours été son allié. Un allié sans faille qui l'aide à maintenir à flots un agenda vainement surchargé pour s'abrutir l'esprit et ne plus penser. Ne plus penser au retour du fantôme, à Leonard et à tout ce que son immersion dans sa vie proprette signifie. Ne plus penser à William et ses bassesses. Ne plus penser à cette femme supposée lier son sort au sien, pour toujours, et qui peine à tenir une semaine sans chercher à rendre friable le sol sur lequel il se tient. Derrière ses allures de fils à papa indolent, à l'existence idéale, bercée par tous les putains de dieux de l'olympe, Lloyd porte sur ses épaules l'éventuelle déliquescence de la famille et agit en conséquence. Ce n'est pas l'instabilité de Leo, la sournoiserie de Bethany ou les frasques de Willa qui risquent de causer leur perte : c'est lui. C'est la mort qu'il porte en lui comme un étendard, ce décès jamais oublié. Lui le fils prodige, l'élite de la famille, le seul à brandir à bout de bras l'avenir de sa famille agit également comme un catalyseur au crâne trop étroit pour les secrets qui y cogitent. Ce sont eux qui l'empêchent de dormir. L'anxiété davantage que la culpabilité, un sentiment de faible, pour les faibles, que Lloyd a appris à taire avec les années. La prudence, en revanche, est la plus importante des vertus. L'une de celles qu'il n'a jamais connues, les noyant au fond du lac ténébreux de son âme à l'adolescence et qui entreprend une remontée formidable depuis que le visage sombre de son frère lui rappelle quotidiennement le crime qu'il a commis.

Lloyd est pleinement réveillé lorsqu'un bruit de chute fait vrombir ses os de l'empressement de l'adrénaline. Alerte, il darde déjà des prunelles acier, métalliques, sur la porte de sa chambre qui reste close, ignorant les courbes de sa femme qui ondoient lentement, jusqu'au réveil partiel. "Ça ne peut plus continuer comme ça, je te jure que je vais-" Un claquement de langue contre un royal palais se fait entendre, privant immédiatement le timbre engourdi de parole. "Si tu n'es pas satisfaite, tu peux toujours dormir au manoir." siffle la voix de velours parfaitement éveillée de Lloyd, à la fois caressante et lapidaire, un art inculqué dès son plus jeune âge. Il ne risque même pas un regard à sa dulcinée avant de s'extirper d'entre les draps. Willa. C'est le nom qui s'immisce à l'intérieur et lui remue les entrailles alors qu'il enfile un t-shirt par-dessus son boxer avant de se précipiter dans le couloir, au rythme du tambour qui sonne l'alarme dans sa cage thoracique et résonne jusqu'à ses tempes. Willa est la seule à bénéficier d'une empathie inexistante, cachée aux yeux du monde. La vérité pourtant, derrière des allures de beau salaud, c'est que Lloyd aime sa soeur à en crever. Il l'embrasse en son entier, étreint sa lumière et épouse ses ombres, sans jamais cesser de lutter contre elles comme un putain de petit soldat qui refuserait l'armistice. Parce qu'il connaît ses démons. Et s'il les aurait jugés risibles chez d'autres, chez tous les autres, ils revêtent une importance capitale chez Wilhemina et Lloyd, aveuglé, refuse de capituler. Tout plie devant le fils prodige, les échines se courbent, les cuisses s'écartent, les portes s'ouvrent. Lloyd, roi des mondanités, danse avec ceux qui les composent, se délecte des conflits et détruit copieusement ceux qui s'opposent à lui. Sauf les monstres en Willa, qui résistent depuis toujours. Ce sont eux, qu'il aperçoit en avisant sa silhouette dénudée recroquevillée sur le carrelage glacial, éprise d'un rire saccadé, traînant. Le rire chronique provoqué par l'ivresse. Un rire qu'il hait et qu'il rêve de déchiqueter, alors qu'il s'agenouille près d'elle et glisse une main fébrile contre sa joue. Brûlante. "Putain Willa, tu fais chier." murmure-t-il face à sa déchéance. Lloyd, il n'est jamais vulgaire. Rarement. Lui, il se joue des politesses sucrées et des sourires de connivence, il charme de ses gestes souples et de ses regards velours, et en public, jamais il n'ose un mot plus haut que l'autre. Avec elle, avec Willa, c'est pareil, pour des raisons différentes : il l'aime trop comme ça. Elle est le dernier fil, tenu, qui le retient à son humanité perdue, abandonnée un soir tragique sur une route déserte, au milieu du sang et des éclats d'elle et de lui mêlés. Mais Lloyd, il est mal armé contre Willa, parfait reflet de son insouciance, de ce qu'il fut avant de se sentir nécroser de l'intérieur à mesure que Leonard souffrait derrière les barreaux. Elle se marre la môme, de ses joues creusées aux pommettes saillantes, dernier vestige de ce qu'elle tait et qu'il sait. Sa peau laiteuse s'imprime de frissons causés par le carrelage et il retire son t-shirt pour venir le déposer sur son corps brindille de poupée de chiffon. "Je vais te porter et te mettre au lit comme quand t'avais huit ans. Tu peux râler tout ce que tu veux, ici c'est chez moi et ce sont mes règles qui s'appliquent." annonce-t-il, placide, anecdotique, avant de glisser un bras sous ses genoux et un autre dans son dos. Lloyd la soulève sans effort, la môme évanescente, pour la conduire dans sa chambre, jusqu'à son lit. Il la dépose avec une douceur peu coutumière, alerte face à la fragilité de ses os de verre et détaille longuement ses traits écarquillés, doux, camés. Lloyd, il n'a jamais été le frère la morale, celui qui juge et punit. Au contraire, il a été l'éternelle main tendue qu'elle seule avait le droit de saisir, une oreille attentive, absolue, un ami plutôt qu'une figure paternelle. Et pourtant, putain, c'est ce dont elle aurait besoin. De parents de substitution moins merdiques que les siens, moins négligents. Mais c'est trop tard pour ça et Lloyd, snob, élitiste, Lloyd si prompt à juger le reste du monde refuse de le faire avec elle, avec Willa. "Maman va finir par t'interner en clinique privée si tu continues les conneries... A quoi tu joues ?" Elle l'a dit, Eleanor que personne n'écoute. Elle l'a même répété, maintes et maintes fois. C'est son dernier avertissement, couper les fonds de la fille imparfaite, du brouillon dont on ne sait que faire, avant la cure de désintox forcée, dans une clinique aseptisée remplie de tous les mannequins squelettiques infichus de supporter la pression. Et Lloyd, il ne pourra rien faire contre la détermination maternelle, comme il n'a pas su empêcher son père de se déchaîner contre Leonard, comme il n'a pas su agir autrement qu'avec cruauté face à Iggy et une rupture factice, en la quittant. C'est dans le sang des Sterling de se montrer intransigeant, de blesser en prétextant préserver. Il le sait et Willa le sait aussi, trop souvent victime du joug maternel.


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