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 cause she's a goddess you never got this - lloyd.

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Bethany Hamilton

Bethany Hamilton


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MessageSujet: cause she's a goddess you never got this - lloyd.   cause she's a goddess you never got this - lloyd. EmptyMer 31 Mai - 15:54


- she gave it all, you gave her shit she coulda done, just anything or anyone, you never got this you put her down, you liked her hopeless to walk around, feeling unnoticed you shoulda crowned her, cause she's a goddess | @ banks.

Chaque jour la même routine s’offrait à elle, encore et encore, à tel point qu’elle perdait le compte des dates exactes, et même des mois. La seule donnée intacte qui subsistait dans son esprit était l’échéance de son mariage, dont elle se rapprochait quotidiennement. Quant au reste, tout était à l’abandon. Le matin elle se contentait de rêvasser dans son lit, tristement vide et froid, et lorsqu’elle en avait le courage elle se levait pour errer dans cette maison ignoble impersonnelle. Aujourd’hui elle avait décidé de ne pas quitter ses draps blancs, et de se reposer, car physiquement et mentalement, elle se sentait exténuée. Beaucoup de choses la tracassaient : ses fiançailles, son futur mari au caractère imbuvable, ses parents devenus des traitres abominables, et le reste des Sterling qu’elle ne supportait pas. Seul Leonard tirait son épingle du jeu, mais sa paranoïa nouvelle, l’intimait à croire qu’il le faisait exprès pour tout rapporter à Lloyd dans son dos. Sa vie n’aurait jamais dû finir de la sorte, ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé ni espéré. Elle la gamine aux cheveux d’or, issue de l’aristocratie britannique, désormais coincée aux Etats-Unis dans un piège qui se refermait sur elle. Heureusement que certains artifices lui permettaient d’encaisser tout ça sans trop de difficultés. A minima, elle pouvait s'évader pendant une poignée d’heures, où elle redevenait Bethany Hamilton, l’enfant chérie et choyée que tous avaient connus. Elle aurait pu partir c’est vrai, tout plaquer et s’enfuir, mais elle en était bien incapable. Sans argent, elle ne pourrait aller bien loin, et puis sa réputation était en jeu, ou du moins celle des Hamilton. Alors elle se contentait de survivre sporadiquement, en se vengeant lorsque l’envie lui en prenait. Tantôt elle dépensait sans compter pour des babioles qui s’entassaient un peu partout, et parfois elle se permettait des réflexions acerbes en pleine soirée, histoire de prouver qu’elle aussi n’avait pas dit son dernier mot. Malheureusement ses sautes d’humeur étaient nombreuses et en corrélation avec tous ces médicaments qu’elle prenait. Elle qui n’avait plus d’appétit, se contentait de ces seuls cachets en guise de nourriture qui la maintenaient éveillée de façon artificielle.

Elle réalisa qu’elle s’était assoupie, en entendant un bruit sourd venir du rez de chaussé. Un coup d’œil à son téléphone lui précisa qu’il était déjà 14h passée, et elle daigna finalement se lever pour ouvrir les rideaux épais. Dehors le temps était nuageux, un peu comme son esprit se dit-elle en son for intérieur, avant de prendre une robe dans sa penderie, qu’elle enfila avec difficulté. Ses gestes étaient devenus maladroits, et extrêmement lents, elle agissait comme un robot dans lequel les pilles ne fonctionnaient presque plus. Son esprit qui redémarrait à peine se demanda ce que pouvait bien signifier un pareil raffut. D’après ses souvenirs, Lloyd avait précisé qu’il serait absent toute la semaine pour s’occuper d’une affaire quelconque à l’étranger. Quel hypocrite, il croyait pouvoir la berner, mais elle n’était pas dupe, pendant qu’elle crevait ici, lui s’amusait à la tromper à tour de bras à l’autre bout du monde. Une partie d’elle se brisa à cette réflexion, car quelque part la dessous, elle espérait toujours qu’il change et devienne celui sur lequel elle avait tant fantasmé. Son prince charmant… Les termes avaient de quoi faire sourire lorsqu’on connaissait la véritable personnalité du garçon. Loin de pouvoir porter pareil titre sur ses épaules, il en était tout l’opposé. Mais voilà… Elle en était éprise et s’accrochait comme une forcenée à cette image faussée et chimérique qui la hantait. Et lorsqu’il la rejoignait certaines nuits, elle revivait, minute par minute à ses côtés, c’était comme ouvrir une fenêtre pour faire circuler de l’air. Des instants trop rares, qu’on comptait sur les doigt d’une main. Elle n’avait jamais compris, pourquoi elle ? Pourquoi il n’arrivait pas à l’aimer, pourquoi il agissait comme ça en sa compagnie. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, de se remettre en question. Rien n’y faisait.

Elle quitta la chambre, et avança dans le couloir pour prendre le grand escalier en bois qui donnait sur l’entrée. Se dirigeant vers la source des pas indistincts, elle tomba finalement sur lui dans le salon, les traits de son visage tirés et agacés. Bethany se sentit soudainement très lourde. Tout était trop lourd, elle détestait cette sensation. Rien ne pesait physiquement sur sa poitrine, et pourtant elle ressentait une oppression réelle sur son corps. De la tristesse aussi. Une peine immense la consumait, elle ne savait pas du tout pourquoi. Ses épaules tremblèrent, alors qu’elle glissait sur la moquette tel un fantôme. « Lloyd. Qu’est ce que tu fais ici ? » Sa voix était froide et elle en fut surprise. Il ne réagis pas immédiatement, ni dans le geste ou dans le verbe. Elle parvint finalement à lever les yeux vers les siens, en découvrant son regard stoïque, elle eut envie de reculer, mais elle craignait de trébucher sur son cœur… Or elle ne voulait pas que Lloyd la voit tomber. Elle aurait bien eu besoin d’un verre là toute suite maintenant, les anti dépresseurs ne faisaient plus assez d’effet à eux seuls, hélas toutes les bouteilles étaient à l’étage. Petit à petit, l’énergie affluait de nouveau dans ses veines comme pour l’encourager à luter, et à se battre. Sa présence la dérangeait autant qu'elle l'attirait, mais maintenant qu'il était là, il était clair qu'elle ne pourrait pas sortir ce soir gagner de la compagnie dans les bras d'un autre. « T’étais pas censé revenir plus tard ? » Elle croisa les bras contre son ventre en guise de défense, et poursuivit plus sûrement. « Ça tombe bien on va enfin pouvoir s'occuper de ce putain de mariage. » Elle qui ne jurait pas, avait appris à le faire en le fréquentant lui et ses pairs. Désormais elle ne pouvait plus s'en passer, elle trouvait même un certain charme à ces insultes. Doucement, la bête qui gondait dans son estomac s'animait.
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MessageSujet: Re: cause she's a goddess you never got this - lloyd.   cause she's a goddess you never got this - lloyd. EmptyMar 6 Juin - 20:57

Confortablement installé au sein d'un large fauteuil en cuir, Lloyd Sterling maintient des rétines glaciales férocement rivées sur un visage-miroir qu'il hait viscéralement, bien qu'il en ait hérité une grande partie de son caractère présomptueux. Il le fixe sans sourciller et se doit d'user de l'intégralité de son impeccable sang-froid (pourtant bien mis à mal) pour maintenir en place l'illusion d'un calme de façade, d'une sérénité qu'il est à mille lieux de ressentir. Parce qu'une fois de plus, son paternel s'amuse à détruire copieusement des semaines de travail, jouant l'adjuvant pour mieux trahir son propre clan, sa putain de dynastie. Lloyd est là, mâchoire serrée et poings fébriles, presque rageurs, à écouter son connard de père lui conter comment il lui fut impossible d'arranger les rencontres qu'il lui a promis depuis déjà un mois. Comment Donald (Lloyd manque vomir sur ses pompes à huit mille dollars en entendant cette familiarité débectante) était sur les dents en ce moment et combien approcher ses plus proches conseillers relevait du miracle. Il n'affiche rien d'autre que ses airs placides de gendre idéal, Lloyd, mais à l'intérieur son sang ne fait qu'un tour, plus brûlant que de la lave. Il a bossé d'arrache-pied pour préparer les entretiens entre son oncle, lui-même et les plus proches soutiens de Trump concernant les lois votées prochainement à la Chambre. Il a accompli un travail d'orfèvre, rédigé des argumentaires imparables, fouillé jusqu'à la lie pour y trouver de quoi forcer la main des plus récalcitrants à abonder dans leur sens. Le lobbying et la politique en général n'est constituée que de ça : des éternels leviers. Des carottes agitées ou des bâtons dévoilés, graissage de pattes ou menaces feutrées. Républicains, démocrates ? Du pareil au même. Et au centre de cette mécanique bien huilée ? La porte d'entrée qui se fait sortie, monsieur le Secrétaire d'Etat face à lui, sourire sirupeux qui ne dissimule rien de la satisfaction qui émane de lui. William Sterling se délecte de prouver une fois encore qui dirige réellement cette famille : lui. "Très bien, père. Je comprends tout à fait, tu as fait de ton mieux." Lloyd abonde dans son sens, faussement débonnaire, et se relève prestement pour mieux écraser la figure paternelle de ce qu'il ne retrouvera jamais : le charisme éclatant de la jeunesse. Le politicien frustré se replie, griffes rétractées alors qu'à l'intérieur, il a déjà plus d'une fois écrasé le lourd coupe-papier sur la tempe de son père castrateur. Lloyd aligne les pas souples jusqu'à la porte et ose un dernier regard en sa direction, avant de tourner définitivement les talons. "J'emprunte le jet pour rentrer. Bethany m'attend." Son ton suave, agréable à l'oreille, indique pourtant en substance la réalité : c'est non-négociable. Il toise longuement son père, cherche un début de réaction sur son visage plus froid que du marbre et disparaît dans l'embrasure, avec pour maigre consolation ... priver le paternel de son moyen de transport favori. C'est nul, c'est bas, mais il n'a pas dit son dernier mot, Lloyd. Joueur d'échec invétéré, il vient d'esquisser le coup dit de l'enfumage, de la poudre aux yeux, celui qui se laisse dévorer un ou deux pions seulement pour endormir les consciences et préparer en secret le génie du suivant qui amènera une victoire totale, pleine et entière.
D'une semaine entière de rendez-vous musclés, Lloyd se retrouve soumis à un agenda léger comme l'air, lui en vacances officielles pour retrouver un frère perdu de vue ou plutôt, s'assurer de sa pleine coopération, une fois sorti de derrière les barreaux. Il y a une certaine ambivalence dans ses actions envers Leonard, entre culpabilité et regrets, bienveillance et manipulation, le tout nimbé d'une volonté de contrôle qui ne le quitte jamais. Il pourrait rester à Washington et se libérer de la présence toxique de Bethany, qui l'épuise rien qu'à danser autour de lui comme un vautour. Il pourrait, oui, mais quel homme serait-il pour le grand public s'il abandonnait déjà ce frère repenti à guider sur la voie de la félicité ? Alors Lloyd choisit les Hamptons et pénètre dans cette maison louée pour la fratrie, habituellement pétrie de vie entre Willa et Charlie, Leo et Ivy mais sur laquelle pèse un silence de mort dès qu'elle est là. Bethany. Tel un prédateur aux aguets, il est en mesure de ressentir sa présence avant même de l'apercevoir trottiner jusqu'à lui comme une parfaite maîtresse de maison, les névroses en plus. Lorsque sa charmante (sic) fiancée est là, l'air se fige dans l'atmosphère, lourd de reproches, poisseux de désespoir et tout est trop propre, rangé au carré dans des élans de maniaquerie parfaitement ostentatoires. Déjà las, la colère froide au bout de ses phalanges, Lloyd choisit la paix. Il laisse sa valise dans l'entrée et arrête Maria d'un geste vif lorsqu'elle ambitionne de la porter à l'étage, alertant pour sûr la poupée détraquée qui partage son quotidien. Plutôt crever, que de subir sa silhouette désarticulée dès à présent. Il choisit le salon pour traîner son humeur brumeuse, le Washington Post et un verre de scotch. Alerte, il savoure ces brèves minutes de solitude bienheureuses ... avant qu'une démarche feutrée, gracile, ne vienne mettre un terme à sa retraite bien méritée.
Bethany. Qui d'autre ? Elle pénètre dans la pièce, s'approche, et il ne lève même pas un regard sur elle, la confinant à la violence de l'ignorance, le mal qui la blesse le plus. Il le sait, Lloyd, c'est la raison pour laquelle il choisit cette arme affûtée. Elle n'est pas responsable de sa colère froide ni de cette journée mal employée, elle l'est rarement, d'ailleurs. Mais elle est là où il ne la désire pas, où il ne l'a jamais désirée et ça lui suffit pour s'autoriser à s'en prendre à elle afin de calmer ses propres nerfs à vif en agitant les siens. Son éternelle voix pâle, affectée, s'élève et il ne l'écoute que d'une oreille distraite jusqu'à ce que le timbre glacial ne vienne titiller sa curiosité. Bethany n'est jamais froide. Hystérique, oui, revêche sans doute, doucereuse la plupart du temps. Mais faire montre de froideur ? Ça non, ça demande de la grandeur d'âme, une volonté, un esprit aiguisé et un aplomb considérable, qu'elle a perdu avec les années en sa compagnie. C'est sa voix polaire qui force Lloyd à s'extirper de son journal pour venir darder ses rétines circonspectes quoique hautaines sur sa silhouette décharnée, qui s'estompe de jour en jour. Elle est belle, Bethany. Elle a toujours possédé ce charme bourgeois, cette beauté classique propre aux filles de bonne famille et à leur grâce innée. Mais ce que Lloyd préfère, dans son physique ? Ce sont les marques qu'il laisse par sa négligence, les transformations qui s'opèrent en elle et trahissent son influence. A son contact, Beth s'estompe comme un dessin maltraité par le temps et il trouve dans sa déchéance programmée plus d'érotisme qu'elle n'en a jamais dégagé. Surtout dans ses rares (et risibles) tentatives de se montrer désirable. Parce que c'est bon, d'être le témoin privilégié d'un contrôle existant, oui, mais presque accidentel. Lloyd n'a pas cherché à la détruire, il n'a seulement jamais cherché à l'aimer et l'attachement déraisonnable de cette fille a fait le reste. Un reste au demeurant appréciable, bien sûr, il n'est qu'un homme après tout, ravi du pouvoir qu'il possède sur autrui. "A mon domicile, tu veux dire ? C'est vrai que c'est étonnant." Il souligne cruellement l'absurdité de sa question sans y répondre, un sourire condescendant gravé sur ses lèvres charnues. Il sait plaire, Lloyd, il sait se parer du charme félin, létal, des hommes de pouvoir au magnétisme irréprochable. Mais il sait aussi forcer les esquisses plaisantes jusqu'à les transformer en couteaux et faire luire une flamme supérieure au sein de ses prunelles chatoyantes. Avec Bethany, il force souvent le trait censé la faire fuir. Mais Beth, elle fuit de moins en moins : à force de côtoyer le maître, l'agneau s'est faite disciple. Elle renchérit, la proie, apparemment aussi ravie de sa présence qu'il l'est de la sienne. Une nouveauté. Lloyd prend la peine de savourer une gorgée de scotch avant d'accorder à nouveau à sa fiancée un centième de sa délicieuse attention. "Peu importe. Je suis là maintenant." Il se montre lapidaire, Lloyd, de son ton de vainqueur de concours d'éloquence qui ne souffre aucune contradiction. Il demeure volontairement évasif, tant pour la laisser penser qu'il doute suffisamment de ses capacités intellectuelles pour évoquer les rouages de sa journée professionnelle que par envie de la voir tourner les talons au plus vite face à son manque total de coopération. En réalité, l'absence de détails est au contraire une marque d'estime. D'estime tordue, certes, mais Lloyd fait rarement l'erreur de sous-estimer sa compagne malveillante depuis qu'il en a brisé le mécanisme. Comme l'accusé qu'il aurait dû être, il sait que tout ce qu'il dit pourra (et sera) retenu contre lui et de ce fait, ne lui confie rien. Ou si peu. Après tout, Bethany a cessé depuis longtemps d'être une alliée invétérée pour devenir instable. A l'échelle géopolitique américaine, elle serait le Pakistan : un partenaire régional essentiel, mais ambivalent. Indigne de confiance. La preuve ? La voilà déjà qui s'agite, bras croisés et insulte fleurie. Le mariage, mot maudit qui suffit à l'électriser et à aggraver la tension qui éructe à l'intérieur, loin de la sobriété exemplaire qu'il essaye de maintenir placardée sur ses traits charmants. "Ce putain de mariage n'est pas à l'ordre du jour." assène durement Lloyd d'un timbre aux allures de fouet, en finissant son verre d'une traite. Il se lève, nimbé de l'élégance envoûtante qui ne le quitte jamais, et vient ancrer son regard d'acier liquide sur les traits fatigués, tirés, de cette fille qu'il avait vue grandir, perdre son innocence, ses espoirs et devenir cette marionnette guindée, flétrie, à deux doigts de la fêlure de trop. Il devrait ressentir de la compassion, Lloyd, et sans doute serait-il incapable de soutenir son regard délavé si elle ne représentait pas les barreaux dorés qui l'entourent, l'éternelle main paternelle autour de sa gorge et ce chemin tout tracé qu'il désirait souvent et qui, parfois, lui donnait envie de tout détruire, les Sterling en premier lieu. Délicatement, avec la tendresse cruelle d'un chat attaché à sa proie, il laisse la douceur de ses doigts retracer le chemin de ses pommettes pointues, parfaitement ciselées ou décharnées, difficile de le savoir, jusqu'à glisser une mèche de blé derrière son oreille. La tension, insidieuse, grimpe lentement alors que Lloyd distille juste ce qu'il faut de proximité, d'attention, avant de tout reprendre brutalement. "Mon amour, tu sais pertinemment que tu n'es pas en mesure de te marier pour le moment. Tu n'es pas apte, physiquement comme mentalement." Il utilise le timbre bas, chaud et voilé qu'on réserve aux confessions feutrées sur l'oreiller, pour mieux balancer d'une fausse sollicitude ce qu'il pense tout bas : Bethany devrait se faire soigner. Interner quelques temps et lorsqu'elle sortirait de sa retraite dorée, des yeux vifs à nouveau ouverts sur le monde, il aurait sans nul doute réussi à convaincre son père du bienfondé d'une autre union. D'un autre placement juteux, aux côtés d'une autre jeune femme à particule. Une plus malléable encore, plus docile. "Mais s'il n'y a que ça pour te satisfaire, mon assistante t'enverra ma liste d'invités." note-t-il armé d'un désintérêt qu'il ne cherche même pas à dissimuler, alors qu'il tourne les talons pour se rasseoir comme un petit roi sur son trône. Après tout, Lloyd se sent dépossédé : ce mariage n'est pas le sien, pourquoi devrait-il y participer ? Il l'épousera, c'est déjà beaucoup, comme implication. Mais pour le reste, il ne faudra pas compter sur lui. De toute manière, il a souvent songé que Bethany s'était éprise du mauvais Sterling : elle aurait été parfaite avec son propre père pour former un couple cynique, hypocrite et particulièrement retors.
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MessageSujet: Re: cause she's a goddess you never got this - lloyd.   cause she's a goddess you never got this - lloyd. EmptySam 24 Juin - 18:22

Il n’était là que depuis quelques minutes à peine et déjà elle suffoquait, se sentait chancelante menaçant de tomber par terre. Pourquoi diable ce maudit corps devait il se mettre dans de pareils états dès qu’elle le voyait ? Serait-elle libre un jour de ses sentiments ? Elle l’espérait mais la maladie enflait en elle comme un cancer incurable, et elle ne parvenait à l’oublier qu’avec l’alcool ou les drogues. Parfois les deux, elle ne savait plus trop, Bethany mélangeait les placebos pour s’évader un court instant de cette vie qui la rongeait et la détruisait. Elle aurait aimé partir loin, très loin et tout refaire à zéro, mais elle n’avait pas d’argent. Et puis il y avait ce nom qu’elle portait sur ses épaules, avec tout ce que cela impliquait derrière, alors elle était coincée ici pour un bon moment auprès de l’homme qu’elle avait aimé, et qu’elle aimait toujours quelque part. Lloyd le savait, ce traitre était dans la confidence de ses cauchemars et des trémolos de son cœur. C’était d’ailleurs avec ça qu’il la torturait, osant en jouer à la vue de tous, sans que personne ne trouve à y redire. Petite poupée fragile déjà usée par la vie, une triste fin pour celle à qui on prédisait un avenir radieux. Toutefois elle n’avait pas dit son dernier mot, et commençait à se rebeller doucement, sans pour autant atteindre le niveau de son adversaire. Être cruelle n’était pas dans sa nature, elle en ignorait les codes et les basiques primaires mais avait appris certains travers de sa famille d’adoption. Seul Leo trouvait grâce à ses yeux dans ce piège qui se refermait davantage sur elle chaque jour. Il était sa bouée de sauvetage dans cette maison repoussante et sans étincelle, bien qu’elle demeurait prudente quant à ce qu’elle pouvait lui confier. Mais il n’était pas comme LUI, il était quelqu’un de bien, et lui offrait des parenthèses, où elle se surprenait à rire avant que le masque fantomatique ne regagne ses traits émaciés. Et lorsque son esprit divaguait de la sorte, elle se surprenait à savoir encore sourire, car cela faisait bien longtemps qu’elle n’en avait pas eu l’occasion. Il y avait bien ces soirs où son futur mari la rejoignait dans son lit, et où à chaque coup de rein de sa part, une gaieté fugace apparaissait dans ses prunelles claires. Et plus rien. Il ne s’attardait pas, et partait, l’abandonnant à ses vieux démons tandis qu’elle pleurait dans les draps blancs. Leur dernière étreinte remontait à si loin qu’elle n’en avait plus le souvenir, et une partie d’elle ne voulait même pas en entendre parler. L’autre quant à elle…. C’était compliqué. Elle l’observa à contrejour, là où il s’évertuait à l’ignorer comme à son habitude, de ce point de vue-là il ne changeait pas. Dommage que la source de sa contrariété ne fut-ce pas elle, ça lui aurait mis un peu de baume au cœur. Elle ne vivait que pour ça maintenant, ces rares soupçons d’agacement qu’elle était capable de lui procurer. N’importe quoi qui ferait sortir Lloyd de son mutisme permanent. Qu’il lui jeta un regard noir, ou qu’il ait une parole malheureuse à son égard suffisait à la satisfaire. C’était tout ce qu’il lui restait. « À mon domicile, tu veux dire ? C'est vrai que c'est étonnant. » Elle se contenta de pincer ses lèvres, et de s’approcher de plusieurs pas, glissant sur les tapis usés. Cette pièce était détestable à souhait, de son odeur rance mêlée à la cire d’abeille jusqu’à son mobilier vétuste, et ses décorations morbides. Elle avait soupçonné Lloyd de faire exprès de louer ce taudis pour la dégouter davantage, mais il lui en fallait plus. Dans l’ombre cependant, elle faisait de son mieux pour réunir une somme nécessaire en volant à droite et à gauche afin de pouvoir un jour regagner sa terre natale, propriété y compris. L’époque des marées hautes, et le bruit des vagues se fracassant sur la roche blanche lui manquaient atrocement. Ici le tumulte de la ville, la rendait faible et affable, elle détestait cette foule compacte qui vous bousculait sans vergogne. « Peu importe. Je suis là maintenant. » Elle laissa échapper un soupire sonore, elle n’appréciait pas être bousculée dans sa nouvelle routine – chambre – salle de bain – chambre, et encore moins par lui. Si il était la plus tôt que prévu il avait dû se passer quelque chose lors de son déplacement. Elle ne se rappelait plus ce qu’il avait usé comme justificatif à ce dernier, mais il lui semblait que ce fut en rapport avec ses attributions. Elle pouvait se raccrocher à ça en se disant que sa semaine avait été désastreuse, ce n’était pas de son fait, mais tout aussi jouissif. Son estomac émit un faible bruit de protestation à la vue de ce verre d’alcool si près et pourtant si loin. Elle ne se rappelait pas avoir laissé une bouteille dans les environs, mais nota l’information dans un coin de son esprit. Énormément de données sombraient dans la désuétude, et régulièrement dans des états seconds, elle avait la sensation d’être retournée en Angleterre avant que tout ne dégénère. « Ce putain de mariage n'est pas à l'ordre du jour. » Ah ! Il réagit finalement, lui prouvant par-là que certains mots étaient plus utiles que d’autres pour attiser sa haine. Le mariage. Une vaste mascarade à laquelle ils prenaient part, mais également un terrain de jeu, où tous les coups bas étaient permis. Le jour censé être le plus beau de son existence, tournait quotidiennement au vinaigre dès lors qu’elle plongeait le nez dedans. Elle avait décidé de s’en occuper (attendre un geste de Lloyd eut été un miracle), afin de se changer les idées, mais la fatigue et le stress que cela engendrait ne faisait que gangrener davantage son corps fluet. La veille, elle s’était prise d’énervement sans raison aucune sur une histoire de fleurs qui ne convenaient pas, et proche de l’hystérie, Léo l’avait empêché de frapper le personnel. Et puis plus rien, elle avait dormi jusqu’au retour de l’homme prodige ce matin. Lorsque celui-ci se leva, elle frissonna, bloquant ses bras en croix contre sa poitrine. Après l’adoration, et la dévotion ultime, c’était la peur qu’il avait réussi à instiller dans ses veines de façon sournoise d’abord et puis avec plus de hargne ensuite. Telle une proie face à son prédateur sur le point d’être dévoré, elle le vit glisser lentement vers elle jusqu’à ce qu’il soit à une poignée de centimètres d’elle. La jeune femme entendit son cœur battre avec force contre sa peau, tandis qu’elle continuait de le fixer en silence. Ses doigts tièdes se posèrent soudainement sur ses pommettes qu’il dessina rapidement de son pouce avant de remettre une mèche sauvage derrière son oreille. Elle avait retenu sa respiration durant ces rares secondes d’intimité qu’elle obtiendrait, et se mordit les joues pour ne pas flancher. Son pouvoir était immense et destructeur, il la rabrouait pour mieux la faire plier, et ça fonctionnait relativement bien, n’en déplaisait à sa conscience usée qui bouillonnait timidement. « Mon amour, tu sais pertinemment que tu n'es pas en mesure de te marier pour le moment. Tu n'es pas apte, physiquement comme mentalement. » Quelque part il n’avait pas tort, et son comportement parlait pour elle en pareil occasion. « Mais s'il n'y a que ça pour te satisfaire, mon assistante t'enverra ma liste d'invités. » Elle se contenta de cramponner à sa robe devenue trop large pour elle, et attendit qu’il s’éloigne pour le suivre. Sans lui demander la permission – à quoi bon ils seraient bientôt mari et femme – elle prit place à son tour sur le canapé. « Ton amour, souhaiterait surtout que tu t’impliques davantage. Je te rappelle qu’un couple fonctionne à deux, ton père te l’auras sans doute appris. » Elle haussa mollement les épaules, et laissa ses doigts courir sur la veste de Lloyd, triturant le col pour le replacer gauchement. « Tu es là pour combien de temps ? J’aurais besoin d’argent pour les festivités. » Un sourire émacié se dessina sur ses traits de poupées, en pensant à tout ce qu’elle avait déjà vendu et acheté dans son dos, sans qu’il ne le remarqua. Elle le soupçonnait de la laisser faire afin qu’elle lui ficha la paix, mais les montants commençaient à grossir considérablement, et il ne pourrait pas faire la sourde oreille pendant encore longtemps.
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