| | ▪ your kisses burn with peppermint. | |
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Nils Frey ❛ don't ever apologize for the fire in you.
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| Sujet: ▪ your kisses burn with peppermint. Ven 28 Avr - 17:38 | |
| nicholas frey boys like that belonged to the rain
nom/prénom Nicholas "Nils". Dans son cas, le prénom a toujours été ostentatoire. C'est Frey pour presque tout le monde, presque tout le temps. âge/date de naissance Trente années bien remplies. L'idée de gâcher ne serait-ce qu'une seconde lui laisse un sale goût de défaite dans la bouche. Natif d'un certain 4 août, accueilli sur terre par un un rugissement majestueux. lieu d'origine/nationalité Land of the free and home of the brave, la main sur le cœur. origines divers Floues, insignifiantes. Il n'a jamais cherché à disserter sur le sujet. langues parlés Outre l'anglais, de façon plutôt surprenante, il converse avec aisance dans la langue des philosophes, celle de Goethe. N'ayant attesté que d'un désintérêt abyssal pour les tuteurs engagés par sa mère pour étendre ses connaissances, notamment linguistiques, pendant toute son enfance, il se prend inexplicablement d'affection pour l'allemand qui roule aujourd'hui sur le bout de sa langue comme s'il s'agissait du seul qu'elle ait jamais connue. études/métier Bourse sportive complète obtenue haut la main, il mènera l'Université de Pennsylvanie au palmarès des College World Series deux fois. Il prendra la philosophie pour majeure. Pas par utilité mais par plaisir et surtout pour se prouver qu'il pouvait s'illustrer sur le plan intellectuel également. Finalement, il sera enrôlé chez les Yankees de New York City, l'une des équipes de la Ligue majeure de Baseball américaine où il passera les six plus belles années de son existence. Le rêve a pris fin il y a deux ans suite à un hasard de la vie, renversé par un camion de livraison alors qu'il quittait le stade. Depuis, il se cherche mais ne se laisse certainement pas abattre. revenus financier Tête d'affiche du sport américain, l'argent n'a jamais été une préoccupation et n'en sera probablement jamais une. Les poches sont lourdes de billets verts dont il ne sait quoi faire. lieu de résidence Il a récemment fait l'acquisition d'un appartement à Southampton. orientation sexuelle Jusqu'à preuve du contraire, les femmes. Surtout quand les lèvres satinées goût cerise dissimulent des crocs aiguisés. statut civil officiel Officiellement seul, officieusement aussi. Certains craignent l'amour, il s'offre à lui les bras grands ouverts, son palpitant en sacrifice. C'est finalement dans la durée qu'il y a un hic. Il déteste ça quand ça devient trop compliqué. Quand elle faut y mettre trop d'effort, ça n'en vaut pas la peine. Pas vrai ? statut familial Bâtard oublié. Son géniteur essaye de compenser pour ses erreurs, ou simplement de se donner bonne conscience, avec sa carte de crédit, comme s'il l'argent pouvait constituer un substitut pour sa présence. Sa mère, et il le comprendra vite, est prête à tout pour assurer la prospérité de ses deux enfants. nb d'enfants Aucun, peut-être pour plus tard. traits de caractère avenant, optimiste, charmant et charmeur, charismatique, compétiteur, impulsif, aventureux, fier, loyal, pragmatique, protecteur, joueur et fairplay, solaire, intrépide, borné, respectueux, tolérant, entier, spontané, dissipé, espiègle, serein, entier, sanguin, audacieux, vif, passionné, brouillon.
money or champagne Dans sa vie, il a serré plus de mains qu'un foutu politicien. Des étoiles dans les yeux des enfants, parfois dans ceux des adultes aussi, et un nombre incalculable de balles de baseball dédicacées. C'était high-five par-ci, tape dans le dos par là. Good game, Frey. Fantastic swing. Pas une seule de ses sorties dans les rues de New York ne passait inaperçue. Et c'est quelque chose, d'avoir une foule scander son nom. Il peut presque encore sentir ses oreilles bourdonner avec leurs acclamations, la force de la vibration se faisant ressentir jusque dans la plante de ses pieds avant d'aller mourir dans les entrailles de la terre. C'est marrant (ou pas) comme il suffit parfois de quelques secondes pour entièrement changer une vie, pour passer de succes story à tragédie. Quelques instants de distraction contre la fin d'une carrière. Parce que le verdict était final : le baseball pro, c'en était fini pour lui, son genou ne le supporterait pas. Mais plus qu'abandonner sa passion, plus que la douleur incendiaire qui parcourait son corps entier comme une traînée de poudre, c'était les regards des autres qui lui étaient insoutenables. Les étoiles avaient été remplacée par de la pitié. Nils Frey, star des Yankees n'était plus. Comme si son identité entière se résumait à ça, comme s'il n'était plus rien maintenant qu'il a perdu le baseball. Comme s'il était mort. Il est pourtant toujours là, en chair et en os, avec la même putain de fougue qui s'infuse dans ses veines. Alors c'est ça qu'il répond quand on le regarde comme s'il avait perdu toutes ses cellules grises alors qu'il s'apprête à faire quelque chose de manifestement insensé (sauter du haut d'une falaise ? s'improviser alpiniste ? faire des investissements impulsifs ? ouvrir un restaurant, puis le revendre pour arpenter le pays en auto-stop?) : pour me prouver que je suis encore vivant. • Amanda Frey est une reine sans terres, recluse et solitaire, écumant ses jours dans sa belle tour d'ivoire. Ses fils sont des princes sans trône ni couronne, exilés à une centaine de kilomètres du Royaume. Tôt déjà, Nils se pose des questions. Comment expliquer la demeure familiale, massive et pompeuse, avec sa piscine qui scintille au soleil et ses rosiers taillés à la perfection ? Comment expliquer la Mercedes haut de gamme dans l'allée, le chauffeur et le cuisinier ? Comment expliquer les vêtements griffés, les écoles privées ? Amanda est issue d'une famille profondément ordinaire de la banlieue salariée du New Jersey, sans histoires. Femme au foyer entièrement dévouée à sa progéniture, elle ne semble attendre qu'une chose : que ses fils rentrent à la maison pour s'envoler vers de folles aventures avec eux. Plus brumeux encore, ce père à l'existence fantomatique. Ses visites sont ponctuelles mais clairsemées, rythmées par des cris et des pleurs et des mers de verre brisé - toujours annoncées par des valises scellées et des liasses planquées un peu partout dans la maison, par précaution. Jamais, ô grand jamais, n'étaient-ils, aucun d'entre eux, supposés être vus avec lui en public. Quand Nils s'en est iniquité auprès de sa mère, elle lui a sèchement - aussi invraisemblable que ça lui a paru alors, elle qui lui répondait tout le temps avec douceur, un éclair de malice dans les iris - ordonné de ne pas poser trop de questions. De haut de ses dix ans, a compris qu'elle n'a rien et tout dit à la fois. Il ne demandera plus jamais, pas parce qu'il ne voulait plus savoir mais parce qu'il voyait clairement à qu'elle point en parler l'éprouvait. Papa ne viendra pas le regarder jouer mais il n'en sera plus jamais chagriné. Maman serait toujours là, elle. • Nils a été un enfant turbulent, hyperactif et inattentif avec un goût prononcé pour se rouler dans la boue et grimper aux arbres. Il arborait fièrement ses cicatrices et ses genoux écorchés comme l'étendard indiscutable de sa bravoure sans faille. Certaines choses ne changent pas. Nils est actif. Il fuit l'ennui à toute allure, rien ne lasse davantage que l'apathie en elle-même. Guidé par un appel du risque toujours plus ensorcelant, il se plonge corps et âme dans tout ce qu'il entreprend, souvent le marin qui va pulvérisé son vaisseau contre les récifs rocheux. Il s'en fout d'en ressortir brisé, l'important est de ne jamais s'arrêter. Il ne craint rien ni personne. La seule peur qui le paralyse, c'est celle d'avoir à subir sa propre existence, de la laisser le bouffer en spectateur impuissant du désastre qui se dévoile sous ses yeux affolés. Pire encore, être torturé par les regrets sur son lit de mort. Immuable, il compte bien épuiser la vie avant qu'elle ne puisse l'épuiser lui. • Nils, c'est le verre à moitié plein. C'est cette tendance à toujours tout relativiser, à chercher (parfois trop loin) le bon en chaque situation, en chaque individu. Il tient toujours la porte et n'oublie jamais de dire merci. La force tranquille qui apaise les esprits et adoucit les mœurs. La blague foireuse pour diffuser la tension. Il est compréhensif, Nils, et ô combien compatissant. Certains comportements ont toutefois le don de faire craquer la laisse pourtant solide qui retient son animosité. Dans ces moments-là, il trouve généralement les poings bien plus éloquents que les mots. Il a beau avoir été élevé dans une abondance démesurée, et peut-être qu'il tient ça du sentiment inconscient qu'il n'a aucun droit légitime sur cet argent, il ne s'est jamais laissé définir par le luxe qui caractérise son quotidien. On lui a appris à se ternir en public et à respecter son prochain. Quand il est forcé de constater que la leçon n'a pas aussi bien été retenue par tout le monde, surtout dans son milieu, ça a tendance à le foutre hors de lui. • Dumb jock ? Le sport, c'est intuitif et instinctif, il lui vient aussi naturellement que l'air qui s'engouffre dans ses poumons, que la rythmique cadencée des battements de son cœur. Et tant ce dernier lui est inné, les études ont toujours représenté un réel défi à ses yeux. Dissipé, trop facilement distrait et incapable de se maintenir en position assise pour un trop long laps de temps, une journée entière de cours est généralement synonyme de supplice à la limite du supportable. Il intègre néanmoins la prestigieuse Université de Pennsylvanie dont les exigences implacables ne laissent aucune place pour la médiocrité. Un challenge personnel, le besoin étouffant de se prouver qu'il n'est pas un idiot fini. Il étudie la philosophie, se prend d'intérêt pour pour les réflexions des grands penseurs - une discipline qui se présente comme à l'opposé de tout ce qui se dévoile aisément à lui. Et ça sera difficile, encore plus particulièrement à causes des entraînements intensifs et des matchs qui calcinent ses journées, des ambitions sportives qui se font plus grandes au fil des années main dans la main avec la pression qui pèse sur ses épaules. Il fait cependant son trou, parvient à balancer sa batte et ses bouquins dans un équilibre certain si pas toujours optimal. Quand son coach lui propose de laisser sa dernière année en parenthèse pour se rendre éligible précocement - tu pourras toujours revenir terminer tes études alors qu'il s'agit peut-être de ta seule chance de faire carrière - il refuse poliment mais platement. Abandonner ? Pas un mot dans son vocabulaire. Il veut tout, Nils. Le BA, la carrière, et son nom en lettres dorées. La réussite aurait été insipide si elle n'avait pas été intégrale et authentique, s'il avait dû se complaire à faire les choses à moitié. Alors il persévère, et sera finalement diplômé et engagé par les Yankees peu de temps après. trivia Il n'a pas adressé un mot à son géniteur depuis une bonne dizaine d'années. Par contre, en fils à maman digne de ce nom, il appelle sa mère deux fois par semaine et lui rend visite aussi souvent que possible. Le coup de foudre, il ne l'a connu qu'une fois. Entre le baseball et lui, c'est instantané, viscéral, et pour toujours. Philanthrope, il est associé à un tas d'associations caritatives à qui il dévoue son temps et son argent. Ne rien rendre du tout quand il a reçu tellement lui semble impensable. Extraverti et sociable, sa nature solaire attire l'attention où qu'il aille. Et ce n'est pas pour lui déplaire. Un rire fort, caractéristique, épidémique, impossible à ignorer. Malgré le genou bousillé, il continue à régulièrement pratiquer du sport. Pas le baseball, ça serait trop dur. Mais tout le reste, extra points si c'est dangereux. Agit et puis seulement réfléchit, une sale habitude dont il est incapable de se défaire. Il ne refuse jamais un défi, c'est plus fort que lui. Pense que le sourire maxwhite a le pouvoir absolu de le sortir de toutes les situations délicates. Admettons que le contraire a rarement été démontré. Claustrophobe, il ouvre toutes les fenêtres sur son passage. Perd tout et oublie généralement où il dépose ses affaires. Il en est à son troisième téléphone portable pour cette année seulement. Il a toujours aimé les femmes, et le lui ont plutot bien rendu. Il est tombé amoureux assez de fois dans sa vie pour y croire, mais il a aussi compris que les relations sérieuses ne lui sont simplement pas adaptées. Trop négligent, trop frivole, trop sauvage. Probablement plus entiché du sentiment et ramené cruellement à la froide réalité quand il s'envole. - fuck love, give me diamonds:
Dernière édition par Nils Frey le Mar 2 Mai - 11:01, édité 30 fois | |
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Ven 28 Avr - 17:38 | |
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( And when the rain stops you will have to decide if I was your storm or if you were mine. ) Il s'agit d'une de ces nuits d'août, noire goudron et entièrement fièvre moite. L’atmosphère est lourde d'électricité. Le genre littéral, un orage s'annonce et promet la délivrance divine des pluies diluviennes qui viendront diffuser la chaleur oppressante. Le genre métaphorique aussi, compressé dans l'habitacle de l'appartement qu'ils partagent et qui se manifeste par un silence si pesant, si dense qu'il en serait presque palpable, comme le spectateur parasite du calme avant la débâcle des éléments. Il suffoque dans sa tête, paralysé par des pensées chaotiques dont il ne fait aucun sens. Non, il suffoque dans le fond sa gorge, étouffé par les mots qu'il a envie de dire mais devrait taire et ceux qu'il devrait dire mais préfère taire. Non, il suffoque dans sa poitrine, le cœur gonflé, boursouflé, une bombe à retardement qui menace d'éclater à tout moment et réduire sa cage thoracique à néant. Il suffoque. So you're not even going to look at me? Le foulard abandonné sur le dos d'une chaise se mouvant au grès d'un vent fantôme, la télévision laissée allumée qui crache un flot d'espagnol incompréhensible, ses mains crispées, agitées, posées sur ses genoux : tout sauf la regarder, elle. Pourtant, ses yeux, comme s'ils avaient une conscience d'eux-mêmes, se lèvent pour rencontrer les siens, un automatisme alors que les accents de supplications de sa voix enragée percutent violemment ses tympans - c'est viscéral, il ne peut rien lui refuser. Sur son visage se dessinent les milliers de souvenirs de deux années de vie commune. Il n'a jamais cru au destin. Pourtant, et il a beau réfléchir, il ne trouve aucune autre explication. Une première rencontre dans un avion, une seconde dans la file à la caisse d'une station-service, et une troisième dans la salle d'attente du service d'urgences d'un hôpital. Manifestement, l'univers tentait de leur dire quelque chose et on n'ignore décemment pas l'univers. Ils ont brûlé un milliard d'étapes. Il l'a demandée en mariage après six mois, comme ça, abruptement, sans aucun signe annonciateur, presque comme s'il avait pensé trop fort. Pour lui, ça sautait aux yeux. C'était l'Amour, le vrai, celui avec un grand A, celui qui se ressent comme une injection d'adrénaline directement dans le palpitant. Le meilleur dans tout ça ? Oui. Une montée en flèche d'euphorie comme il n'en n'avait jamais connue auparavant, plus intense encore que remporter le World Series, si étourdissante qu'il en a encore le tournis rien que d'y penser. Il s'est senti poussé des ailes, aussi cliché que ça puisse paraître. Il aurait tout aussi bien pu être un putain de dieu parmi les hommes. C'était clair : leur couple allait durer parce qu'ils sont différents des autres. Mieux. Le truc qui inspire qui les comédies romantiques merdiques desquelles ils ont passé des heures à rire. Au final, ils sont exactement comme tout le monde. I wish it could be different. Sa mine à mi-chemin entre la fureur amère et la souffrance accablante le consume à petit feu mais il reste résigné, arrêté. Les mois ont défilé et avec eux s'est envolé le brasier des premiers jours, ne laissant derrière lui que les cendres à peine chaudes pour derniers vestiges de l'incendie titanesque qui les a rendu sourds et aveugles. C'est le fait qu'il soit toujours parti et elle toujours ici, c'est la promesse brisée d'un mariage dont la date ne cesse d'être reportée, les préparatifs oubliés depuis longtemps. Ce sont les disputes vicieuses qui se sont lentement mais surement immiscées entre eux, ce sont toutes les portes qui ont claqué et toutes les injures qui persistent encore comme un écho lointain, de la terre sous les ongles impossible à déloger. Il aurait voulu pouvoir retourner à un passé où ils se suffisaient, mais il vit le regard fixé sur demain et elle aussi. Ce n'est qu'une question de temps avant que l'évidence ne la frappe à son tour : la rupture est la seule issue. You're a coward, Frey. You've always been a coward and you'll always be a. Coward. Une bague de fiançailles est jetée sur le plancher. Elle roule, roule, roule avant de de disparaître sous le canapé. Elle y restera un bon moment d'ailleurs. Il lui faudra trois mois et quatre jours pour trouver la force de la ramasser. Il la vendra sur Ebay avec un vieux manteau qu'elle n'aura jamais récupéré et la première édition du Great Gatsby qu'elle lui avait offerte pour son anniversaire (il gardera néanmoins sa collection de vinyles). Et ainsi, ce sera fini.
( Live to the point of tears. ) I'm fine , sourit-il. Septième fois, juste aujourd'hui. Il ne peut même pas se résigner à répondre sèchement. Le souci est sincère, il le sait pertinemment bien, mais totalement superflu. Au début, évidemment, ça n'a été qu'un substitut plus courtois à "laissez moi tranquille". Les moments qui ont suivi la prise de conscience ont été rudes, et il voulait simplement broyer du noir all by his lonesome. Il a toujours été ce gars qui savait exactement ce qu'il voulait, d'où il venait et où il allait. Il n'avait pas peur de ce concept abstrait qu'est ""l'avenir"" car il savait qu'il serait prêt à faire face à n'importe quel obstacle la vie s’obstinerait à placer devant lui pour en sortir plus fort. Donne moi tout ce que t'as, qu'il lui criait. Il était prêt pour tout. Enfin, clairement, tout sauf ça. Et, pour la première putain de fois de son existence, il était complètement perdu. Plus que l'accident en lui-même, c'était les circonstances foncièrement banales dans lesquelles il s'était produit qui lui restaient en travers de la gorge et y laissaient cette saleté de goût d'amertume. Il partirait un jour, bien sûr, comme tout le monde, mais il avait l'impertinence de penser que ça ne lui arriverait pas avant qu'il soit gris et gras, les yeux constellés par les souvenirs glorieux d'une vie vécue dans sa plénitude, mordue à pleine dents jusqu'à ce qu'elle ait donné tout ce qu'elle avait à offrir (call it wishful thinking). Ou alors, dans ses moments les plus morbides, il se voyait disparaître dans un gros bang, dans des conditions à la fois mystérieuses et tragiques, une énigme transcendante, telle qu'elle lui survivrait pour des générations et des générations et lui assurerait une place de choix parmi les légendes immortelles. Ce n'était pas exactement les occasions qui avaient manqué. Il y a eu cet accident de parapente duquel il s'est sorti comme miraculeusement sans égratignure (et qui lui valu dix tours de terrain en plus à l'entraînement qui avait suivi pour ne serait-ce qu'avoir eu l'audace!) ou encore la fois où, en plein hiver, lui et un ami s'étaient aventurés trop loin dans les étendues sauvages, vierges et magnifiques, des montagnes d’Alaska lors d'un voyage spontané - par un coup de chance inouï des gardes-chasse ont croisé leur chemin après qu'ils aient passé une nuit à se les geler. Pourtant, c'était de façon brutalement commune qu'il a vraiment failli y passer. Un chauffeur de camion au téléphone, lui-même plutôt inattentif, et boom, alors qu'il traversait la rue, un chemin qu'il prenait tous les jours. Pour sortir de cette torpeur, il lui fallu quelques semaines et le répéter au moins une bonne centaine de fois avant de réaliser qu'il allait bien, pour de vrai de vrai. Si la collision elle-même reste floue, il a le souvenir clair et limpide d'avoir été allongé sur la macadam froid, trop léthargique pour ressentir la moindre souffrance physique, avant que l’obscurité ne puisse l'emporter au loin avec elle. Sa vie n'a pas défilé sous ses yeux et il n'a vu aucune lumière blanche au bout du tunnel vers laquelle se diriger. Tout ce dont il se souvient, dans ses derniers moments de conscience, c'est la prière silencieuse à un Dieu auquel il n'a jamais cru. Please don't let it end like this. Finalement, malgré le prognostique lugubre, il s'en est sorti sans séquelles lourdes, un genou qui sera toujours trop sensible, mais doit faire une croix sur le baseball. Ce n'était pas tant l'existence qu'il allait devoir vivre que le poids de celle qu'il ne vivrait jamais qui l'a noyé dans cet épisode dépressif. Il a ensuite compris que ce n'était pas parce qu'un chapitre se terminait qu'il devait condamner le livre entier. Il avait survécu. Des pages et des pages encore restaient à écrire et elle n'allaient pas se remplir toutes seules. C'est comme ça, en ouvrant son esprit à toutes les possibilités qui se dessinaient à l'horizon qu'il est parvenu à définitivement se hisser hors de l'eau. Une porte s'était fermée, mais un million d'autres se sont ouvertes en même temps. I'm fucking great, actually. Il s'esclaffe. Ce rire plus gigantesque que la vie en elle-même fait vibrer son corps entier.
Dernière édition par Nils Frey le Lun 8 Mai - 18:11, édité 18 fois | |
| | | Savie Schuyler - too vicious for hell
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| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Ven 28 Avr - 20:43 | |
| MAX, LA FOLIE. très curieuse d'en découvrir plus bienvenue |
| | | Nils Frey ❛ don't ever apologize for the fire in you.
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 10:52 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 11:26 | |
| Bienvenue parmi nous Anaïs Max est tellement parfait. |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 12:45 | |
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| | | Savie Schuyler - too vicious for hell
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 13:12 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 15:25 | |
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 16:09 | |
| paco, et puis Rami alors ? Merci Aurélie! taron, Chris est trop rare. Merci! iggy, brb, je vais pleurer toutes les larme de mon corps. Venant de toi ça me touche x1000. Je débarque vite dans tes mp, on peut pas décemment pas rester longtemps sans lien. dev, and merci. #devils5ever kenny, je sais pas comment tu fais pour sentir quoi que ce soit au-dessus de la puanteur de la jalousie. - Spoiler:
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| | | Lloyd Sterling
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| | | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Sam 29 Avr - 17:54 | |
| l'illégitime je vais pas me ramener dans le débat mais #teamwaldon #teamkenny |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 6:07 | |
| le perso me plait déjà. bienvenue. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 7:51 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 9:34 | |
| oh je suis fan du perso, super intéressant ce nils bienvenue ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 9:47 | |
| Bienvenue ! Courage pour la suite de ta fiche |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 10:42 | |
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Dernière édition par Hadès McGonagall le Dim 30 Avr - 10:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 10:54 | |
| Tout cet amour. Merci à tout le monde. lloyd, oké je fangirle là. Je suis tellement en admiration devant ta plume et ce perso déglingue. C'est pas forcément gagné mais j'espère qu'on pourra trouver se trouver un petit lien. kenny, toujours là ? Flattée par l'intérêt mais ça tourne à l’obsession. houna, tu dois aime gagner alors. hadès, disons que c'est un beau bordel. De toutes façons, j'aurais pas pu dire non à Dan. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 10:57 | |
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| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 11:02 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ▪ your kisses burn with peppermint. Dim 30 Avr - 18:15 | |
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| | | | ▪ your kisses burn with peppermint. | |
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