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 talent is more erotic when it's wasted. ~ (kitty)

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Stanislas Castel

Stanislas Castel


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MessageSujet: talent is more erotic when it's wasted. ~ (kitty)   talent is more erotic when it's wasted. ~ (kitty) EmptySam 3 Juin - 20:58



L’anniversaire d’Evelyne Breitling était une institution; élevé au rang de fête nationale par son esprit euphorique, le dix juin revêtait une sorte d’aura providentielle un peu plus prononcée chaque année. Depuis l’incarcération très médiatisée de son mari, elle s’appliquait à dépenser sa fortune en organisant de somptueuses réceptions où la démesure, volontairement poussée à son paroxysme, empruntait au politiquement incorrect. Il semblait parfaitement inconcevable, pour le commun des mortels, de tapisser d’hortensias immaculés les murs d’un appartement de standing new-yorkais; pourtant Evelyne le faisait, un sourire satisfait accroché à ses lèvres sanguines. Agrémenter son existence morne de scandales futiles était la manière - qui lui avait paru la plus judicieuse- de prendre sa revanche sur le monde. Celui-là même qui l’avait conduite au pilori, trois ans auparavant. Accusée d’avoir épousé et aimé un assassin financier, l’escroc le plus brillant du siècle. Morgan Breitling, condamné à vie. Exilé dans les Hamptons, l’enfant prodige s’inquiétait à quelques jours de la date fatidique, de ne pas dénicher -pour la seule trouvant grâce à ses yeux; parce que l’ayant mis au monde trente-quatre ans plus tôt- un cadeau digne de ce nom et susceptible d’attiser la jalousie des autres baronnes de son club de bridge. Il était primordial de trouver une pièce unique, authentique et suffisamment merveilleuse pour qu’un rictus allègre se dessine sur le visage figé par la toxine botulique de sa génitrice. L’Art avait toujours eu grâce à ses yeux et elle se plaisait à contempler, des heures durant, des immensités de nuances de noir. Pierre Soulages; hypnotique pour elle, incompréhensible pour lui. « Kitty Price, même si ça sonne bien, je doute que ce soit très vendeur comme nom d’emprunt. Eventuellement, pour une star du X, mais pour une artiste-peintre, on a vu plus élégant.» Les sourcils froncés, Stanislas rangea soigneusement la note manuscrite dans la poche intérieure de sa veste de costume. Sa secrétaire, visiblement mal à l’aise, se refusa tout commentaire sur les paroles -ô combien divines- de Stanislas et retourna à son poste presque aussitôt. Il faisait partie de ces hommes d’envergure à l’autorité naturelle, à la répartie cinglante; la langue obscène qui claque contre son palais pour en sortir les pires abjections; le charisme propre aux princes de l’Enfer, des mauvaises intentions qui ruissellent en permanence dans les limbes de son esprit détraqué. Fascinant mais dangereux, une âme damnée et suffisamment corrosive pour corrompre toutes les autres. Il quitta les bureaux de « Castel Productions » dans la foulée et roula à vive allure, sous un soleil de plomb, le symbole d’un été précoce, jusqu’à l’adresse griffonnée dans la précipitation par son employée -pas la plus assidue, mais sans nul doute la plus charmante, et de facto, sa prochaine victime-. Bientôt, se dessinait devant lui une demeure familiale bourgeoise, clinquante à souhait et idéalement située dans le quartier fastueux de Shinnecock Hills; soit le lieu de sa résidence personnelle, une affaire de bon goût. A l’extérieur, l’opulence s’exhibait dans les moindres recoins; pelouse taillée au millimètre, allée fleurie entretenue avec précaution, fontaines dorées dont s’échappaient de minuscules perles d’eau, un décor de cinéma. Brièvement, il songea à une reconversion professionnelle dans les arts manuels et se ravisa en faisant un bref point sur sa situation, il était déjà riche à millards. Inutile de se salir davantage les mains.

« Stanislas Castel. Je souhaite m’entretenir avec Kitty Price. » soufflait-il, déjà impatient, à la voix nasillarde et blasée qui l’interrogeait en provenance de l’interphone. Visiblement la demoiselle, semblait contrariée par cette visite imprévue qui risquait de mettre en péril ses plans de l’après-midi. L’effet de surprise était un art que Stanislas maitrisait à la perfection et dont il aimait user afin d’amener ses semblables à agir dans son sens et pour servir ses propres intérêts. Il aurait pu se rendre dans l’une de ces galeries d’art à la mode, celles qui pullulent par dizaines sur le front de mer; mais il se sentait redevable envers sa mère; il se devait de faire un effort supplémentaire et de prendre quelques risques pour la combler de bonheur. Entrer dans une boutique n’avait plus aucune saveur depuis ses cinq ans -depuis qu’il avait mentalement intégré que la fortune de papa pouvait tout acheter-. « Des rumeurs racontent que vous êtes une artiste. Elles sont fondées n'est-ce pas ? » Un sourire charmeur laissait apparaitre des canines acèrées, alors qu'il découvrait le visage d'une potentielle nouvelle proie. La blondeur de l'enfance sur un visage d'éffrontée, un rouge à lèvres de grande dame sur une peau de porcelaine, des mains tâchées de mille et une couleurs qui s'agitaient devant ses yeux. Pendant, quelques brèves secondes, il l'observait. Soigneusement. De haut en bas. De bas en haut. Il la déshabillait d'un regard appuyé, non dissimulé, parfaitement assumé. Marquait une pause sur l'indécence de son décolleté plongeant, avancait d'un pas sans qu'on l'y invite. « J'ai besoin d'une toile. C'est pour offrir. » Il essayait de déchiffrer les pensées obscures de l'artiste qu'il avait imaginée dans la fleur de l'âge en découvrant la batisse et les plants de dahlias multicolores entourant les statues grecques dénudées ici et là dans l'immense pelouse.  « Vous ne refuseriez pas ça à votre voisin. Entre nous, ce ne serait vraiment pas correct.» Se retournant vivement, il désigna la colline juste en face, celle qui surplombait toute la côte et sur laquelle était nichée un manoir de prestige dont on distinguait les contours abrupts et lucifériens.

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Kitty Price




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MessageSujet: Re: talent is more erotic when it's wasted. ~ (kitty)   talent is more erotic when it's wasted. ~ (kitty) EmptyMer 14 Juin - 14:38

Qu'est-ce qu'on s'emmerde, dans les Hamptons ! C'est l'éternelle cantique de princesse Elijah de sa plus belle voix plaintive, quand bien même il passe sa foutue journée à se faire dorer la pilule les pieds en éventail au bord d'une piscine à débordements au moins aussi imposante que son loft de l'Upper west side. Et Kitty, elle roule des billes, soupire face à ses éternelles lamentations et pourtant, elle est plus que d'accord : ouais, on se fait chier. La saison n'a pas encore pleinement commencée, les touristes se font rares et c'est finalement pas plus mal puisqu'ils sont pour la plupart issus d'une caste de petit rois qui prennent leur pied à se penser au-dessus du monde, des lois, et de toi aussi. Tout ce que Kitty déteste, elle qui vient d'en-bas et a eu le toupet d'être heureuse, entassée dans un appartement bien trop étroit pour toute une famille. Mais ... ce qu'elle déteste encore plus, c'est l'inaction sous toutes ses formes. Or, rien n'est plus propice au calme absolu que ce petit coin de paradis et ce manoir aux seize chambres tellement aseptisées qu'elles te donnent l'impression de ne pas mériter de poser ton glorieux séant sur le couvre-lit. Ou nulle part ailleurs, en réalité. Comment une foutue baraque peut sembler imbue de sa personne ? Kitty songeait naïvement que ces tristes défauts étaient réservés à une élite dédaigneuse, mais apparemment, ils s'accrochent comme des morpions sur tout ce qu'ils touchent. Indécentes demeures incluses. Malgré son bordel ambulant déposé partout dans les pièces, sa famille en colons brouillons et les peintures vives refaites dans presque toutes les pièces, le manoir pue la perfection à plein nez et Kitty a l'impression que les Monroe possèdent l'étrange pouvoir de toiser et juger la moindre de ses actions. Dont sa foutue panne d'inspiration, qui ne disparaît pas malgré un nouvel environnement et un agenda libéré de toute contrainte pénible. Pourtant, elle se donne un mal de chien, Kitty. Elle qui n'a jamais eu de routine bien huilée (plutôt mourir se surprend à suivre des préceptes boboisants visant à retrouver sa paix intérieure ou décupler sa putain de créativité. Mais putain, elle a toujours été débridée sa créativité alors c'est peut-être la rançon du succès de se sentir tarie, imposteur parmi les artistes. Pourtant, Kitty écoute religieusement des conseils débiles. Elle mange plus de fruits, médite une demi-heure par jour et prend du temps ... pour elle. Comme si c'était un concept nouveau, ça.

C'est exactement ce qu'elle est en train de faire, Kitty, alanguie de tout son long sur une bouée flamant rose flambant neuve, les yeux clos et bercée par le clapotis de l'eau turquoise lorsque la sonnerie tonitruante de l'interphone lui rappelle qu'un des cerbères Monroe est sans doute en train de fulminer derrière l'imposante porte d'entrée. Elle soupire Kitty, se relève délicatement sur les coudes pour jeter à Lola son plus joli regard attendrissant ... qui ne rencontre qu'un vague non de la tête. Ok, soeur indigne, okay. Elle bat des gambettes pour rejoindre le bord de la piscine, ceint ses courbes gorgées de soleil dans la première robe bain de soleil qui jonche le sol (la sienne ? rien n'est moins sûr) et offre sa plus jolie voix blasée à l'adresse de cette bande de vautours armés d'avocats, de courriers pompeux et d'envie d'arracher ses entrailles de prolétaire pour s'en faire un putain de collier. Mais ô surprise, ce n'est pas un Monroe, de l'autre côté du portail mais un Castel. Fort peu mondaine, Kitty ne connaît pas ce nom, ni le scandale financier qui l'accompagne et imagine déjà avoir affaire à un énième avocat assoiffé de chair fraîche ... mais pas dans le sens qui pourrait éventuellement lui plaire. Elle ouvre la porte, son minois froissé par l'appréhension d'une énième joute verbale (mais pourquoi les hommes aiment-ils tant les conflits ? c'est d'un ennui.) et dépose des prunelles curieuses sur l'homme qui lui fait face. Riche à en crever, assurément, avec l'assurance décontractée qui n'appartient qu'à eux et cette façon ma foi très efficace de te regarder comme si tu avais une quelconque importance à leurs yeux de petits rois. Non, mieux, comme si tu étais éminemment importante, le dernier joyau de la couronne perdu depuis le siècle dernier ou une connerie du genre. C'est un procédé vieux comme le monde pour obtenir satisfaction, caresser la plèbe dans le sens du poil, et si le cerveau de Kitty le sait, elle ne peut empêcher la lueur de convoitise équivoque qui brille dans ses prunelles noisettes. Hé, il est appétissant et elle s'ennuie, alors il n'y a pas de mal à ça, bien au contraire. Elle glisse une oeillade curieux sur sa carrure et imagine ce à quoi il pourrait bien ressembler, dénué de couches de vêtements pompeusement inutiles. Jusqu'à ce qu'il emploie le mot tabou. Artiste. Elle sursaute presque Kitty, recentre son centre de gravité au sein de ses prunelles d'un bleu glacé et noie le poisson dans un joli sourire gourmand conscient de sa sensualité. "On ne vous a jamais appris à vous méfier des rumeurs ? Leur véracité est souvent douteuse." glisse-t-elle de sa jolie voix mutine qui roucoule juste assez pour s'éviter de se voir demander le seul truc qu'elle serait incapable de produire : une commande. Et bien sûr, Stanislas Castel n'est pas là pour ses beaux yeux mais pour lui demander quelque chose, comme tous ses pairs. Il a besoin d'un tableau et Kitty lui décoche une nouvelle esquisse charmante, épée comme bouclier, à la fois rempart et arme pour s'extirper de n'importe quelle situation épineuse. "Oh, bien sûr. Aucun problème. Mais ... mon carnet de commandes est full jusqu'en mars ou avril 2018, je ne sais plus. Je suis vraiment navrée, j'imagine que c'est beaucoup trop tard." Elle minaude Kitty, bat des cils et galbe discrètement sa poitrine pour mieux endormir son futur-non-client et ainsi, écarter ses suspicions : elle ment mal. Très mal. On ne lui a jamais appris à tromper et tricher, chez les Price, on a toujours élevé l'intégrité morale en valeur absolue. Mais Kit, elle n'est pas prête à avouer qu'elle est aride à l'intérieur, que la source est tarie et que plus rien de bon ne s'échappe de ses phalanges créatives. Peut-être qu'il lui faudrait un nouveau bleu au coeur. Peut-être qu'elle devrait tout simplement accepter de porter à nouveau son palpitant entre ses doigts et laisser un nouveau Nils dribbler avec jusqu'à ce qu'il décide que ça n'est plus amusant, pour mieux l'abandonner éraflé sur un trottoir. Peut-être. La preuve ? La seule toile pas trop médiocre qu'elle ait peinte récemment est née après avoir croisé la silhouette de son ex. C'est sans doute ça, la solution : un peu de vague à l'âme et beaucoup d'alcool. Malheureusement, si Kitty gère la boisson, elle ne peut rien pour sa joie de vivre habituelle, assez peu prompte à se faire la malle derrière une sensibilité qu'elle n'exprime jamais autrement qu'avec un pinceau. Mais Stanislas insiste. C'est une insistance policée, charmante et parfaitement rodée qui irrite son besoin constant de s'affranchir des codes et des rapports dominant/dominé qu'imposent toujours ce petits cons richissimes et insolents. Kitty embrasse l'imposant manoir du regard, perché royalement sur sa colline et se retrouve étreinte du même sentiment d'inconfort qui la nimbe ici, quand elle pénètre à l'intérieur et étouffe sous une maison trop bien pour elle. C'est étrange, de se sentir dévaluée par un bien immobilier et pourtant c'est un sentiment palpable, bien réel. Pour autant, c'est un sourcil arqué un rien moqueur qu'elle offre à l'intrus, invalidant son argument parce qu'elle déteste qu'on lui force la main, peu importe le tact et le doigté caressant de Stanislas qui lui donne envie de ronronner contre ses mollets. Non mais sérieusement, elle devrait être impressionnée par sa glorieuse bâtisse qui domine les environs ? Bien essayé mais non merci. "Il semblerait que l'incorrection soit le propre des artistes malheureusement... Alors en-dehors d'un rafraîchissement entre voisins pour me montrer correcte, je n'ai pas grand chose à vous offrir." Elle ponctue sa tirade veloutée d'un sourire de petite conne qui le congédie bien mieux que tous les mots. Car Kitty, elle n'envisage pas vraiment de l'inviter à boire un verre dans le capharnaüm ambiant qu'est son existence, entre ses toiles inachevées, les fringues éparses et les invités longue durée brillants et bruyants qu'elle héberge bien volontiers.
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