her soul is lost at sea

martha ngwenya

Only the brave and the broken are kind in this world

nom/prénom ▪martha ngwenya, elle aime son nom, même s'il fait parfois hausser le sourcil, dans cette partie du monde, il sonne doux sur la langue et lui rappelle cette terre où ses souvenirs d'enfance sont restés, abandonnés. âge/date de naissance ▪ elle est née le vingt-cinq mai, elle vient d'avoir trente ans . lieu d'origine/nationalité ▪ elle est américaine mais elle se sent plus appartenir au monde qu'à ce continent en particulier. origines diverses ▪ elle est née à new-york mais a vécu une partie de son enfance en afrique du sud, d'où est originaire son père pour revenir ensuite, à l'adolescence, sur sa terre natale. langues parlées ▪ anglais, sa langue maternelle, mais aussi le français avec lequel elle se débrouille et l'afrikaans, dont elle a quelques notions mais qu'elle a largement perdu, faute de le pratiquer. études/métier ▪ elle est ingénieure biomédicale et a étudié à yale, même si, jusqu'à présent, elle n'a pas officiellement exercé le métier pour lequel elle a étudié. revenus financier ▪ ils sont moyens, ses parents lui ont souvent offerts d'apporter une aide financière, si elle en avait besoin, mais martha préfère se débrouiller seule et avoue qu'il y a un côté rassurant à savoir que quelqu'un sera toujours là pour la soutenir si les choses ne tournent pas comme elle le veut (ce qui n'est pas encore arrivé jusqu'à présent, heureusement). lieu de résidence ▪ elle réside chez sa grand-mère maternelle, dans le quartier chic de shinnecock hills, elle n'aurait probablement pas les moyens de se payer quoi que ce soit dans les hamptons, de toute manière et n'en a aucune intention. de plus, les raisons de sa venue dans la région impliquent qu'elle reste auprès de son aïeule. orientation sexuelle ▪ elle est hétérosexuelle mais ne s'est jamais vraiment posé de question et n'a jamais envisagé autre chose. statut civil officiel ▪ elle est célibataire, une nécessité lorsqu'on parcourt le globe comme elle l'a fait ces dernières années. et puis, son passé amoureux ne lui a pas vraiment donné envie de s'attacher à quiconque plus que de raison. statut familial ▪ elle est la fille de kabeli ngwenya, un avocat sud-africain que sa mère a rencontré quand il faisait ses études aux états-unis et de callista fairchild, une jeune femme issue d'une famille influente. si l'union n'a pas été très bien vue par quelques membres de la famille fairchild, ceux-ci ont bien dû s'y faire quand ils ont constaté que le mariage était sérieux. martha n'entretient que très peu de liens avec les fairchild et n'a pas beaucoup connu ses grands-parents sud-africains. nb d'enfants ▪ aucun. traits de caractère ▪ douce, passionnée, éprise de liberté, ne se soucie pas de ce que les gens peuvent penser ou attendre d'elle, confiante, paisible, sociable, altruiste, curieuse, rêveuse, aventureuse, à l'écoute, débrouillarde, mesurée, un brin désordonnée, n'a pas froid aux yeux, avide d'apprendre et de découvrir le monde.

money or champagne

- Martha est une âme libre. Ses parents lui ont toujours inculqué qu’il valait mieux faire ce qui était mieux pour soi, que ça n’était pas forcément de l’égoïsme, mais qu’on ne pouvait pas continuellement se plier aux volontés des autres (qu’elles soient celles de la famille ou de la société). La preuve, si Callista Fairchild avait dû écouter ses parents, jamais Martha ne serait née. C’est donc avec ce besoin constant de faire ce qu’elle rêve de faire, quand bien même cela change d’une année à l’autre, que Martha aborde la vie. Éprise de cette liberté qui lui est si chère, c’est celle-ci qui lui a permis de voyager à travers le monde ces dernières années, plutôt que de chercher un emploi en milieu hospitalier, comme on l’aurait attendu d’elle. Si elle a adoré ses études d’ingénierie biomédicale, Martha aspire à découvrir bien des choses avant de se glisser dans une voie plus ordinaire. Elle a ainsi pu parcourir le monde d’un bout à l’autre, s’adaptant à des situations nouvelles et rencontrant des gens extraordinaires sur chaque continent. Elle serait probablement encore perdue quelque part en Amérique latine si sa mère ne lui avait pas demandé de venir veiller sur sa grand-mère, dont l’état de santé s’est subitement mis à décliner.
- C’est avec un sentiment mitigé que la jeune femme remet les pieds dans les Hamptons après des années. Ici, les souvenirs heureux et moins heureux s’entremêlent et si elle est surprise par le soulagement qui l’a étreinte en posant ses valises dans l’immense demeure de son aïeule, elle reste assez méfiante et traversée d’ondes douces amères en se rappelant tout ce qui a pu se produire ici. Si elle n’a jamais été vraiment exclue ou malmenée par ses cousins et cousines, la gamine très vive qu’elle était n’a pas manqué, à l’époque, de sentir les tensions qui régnaient entre sa mère et les parents de celle-ci. C’est d’ailleurs ce qui a provoqué cet amour inconditionnel chez la fillette qui a alors vu en sa mère une héroïne sans peur et sans reproches qui se fichait pas mal de ce que l’on pensait de son petit ami puis mari. L’amour, quel qu’il soit, triompherait toujours du reste (et surtout du mépris et de la haine). Aujourd’hui et désormais adulte, Martha entretient des liens corrects avec les siens mais n’a pas vraiment eu l’occasion de construire quoi que ce soit de très solide puisque quelques mois à peine après avoir obtenu son diplôme, elle a mis les voiles pour une destination inconnue et, depuis, son quotidien n’a été fait que de voyages et d’escales improvisées, au gré des opportunités qui se sont présentées à elle.
- L’amour, d’ailleurs, si celui de ses parents lui a toujours mis des étoiles plein les yeux, il n’a pas été aussi clément avec elle. Martha pensait pourtant l’avoir rencontré, l’amour, le vrai, celui avec un A majuscule qui est ancré en elle, qui est fait pour durer, pour survivre à toutes les intempéries et, surtout, les idées archaïques. Il a eu le terreau idéal, planté dans les jardins de Yale, nourri dans les bâtiments ancestraux, rayonnant au milieu de ce microcosme où le savoir était le maitre mot. Sincèrement, Martha y avait cru, elle s’y était accrochée avec la naïveté de la jeunesse et l’engouement des premiers émois. Elle savait que c’était moins idyllique qu’il n’y paraissait, qu’ils devraient faire face à des écueils, et pas des moindres, mais quelque part, elle n’avait jamais douté de la solidité de leur relation et était convaincue que quoi qu’il arrive, ils surmonteraient les épreuves et ressortiraient grandis de l’expérience. Un beau et merveilleux leurre, en somme. Après deux années à vivre au milieu des livres et à se reposer dans les bras du jeune homme, Martha s’est retrouvée devant le fait accompli : c’était terminé, c’était ainsi, elle ne pouvait rien y faire. Encore enveloppée de la grâce de leur complicité, Martha n’y avait pas tout à fait cru, elle s’était dit que ça n’était qu’une passade, un moment de doute, un mauvais moment à subir pour mieux repartir. Il fallut, pour qu’elle prenne vraiment conscience de l’échec, qu’on annonce des fiançailles, il fallut qu’elle mette un visage sur la raison de cette rupture. Peinée et déboussolée, Martha obtint son diplôme, fraichement célibataire et elle qui avait misé sur l’avenir, qui s’était persuadée qu’elle parviendrait à le convaincre de la suivre, de partir à l’aventure avant de s’établir où bon lui semblerait, dut se rendre à l’évidence : cela n’arriverait pas.
- Mais cela ne l’empêcherait pas de réaliser ses rêves. Mieux encore, ce coup du destin fut peut-être le coup de pied au derrière dont elle avait besoin pour mettre ses plans à exécution et, après avoir préparé soigneusement son départ, Martha a embarqué dans un bateau en partance pour l’Afrique du Sud. Elle pourrait ainsi se consacrer à son voyage sans état d’âme, sans regret… et sans attache.